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Affichage des articles du février, 2021

En attendant Godot...

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Une nouvelle qui va en réjouir plus d’un, le Ministère de la Santé indien annonce l’ouverture prochaine des e-visas...médicaux. En plus d’être devenue la pharmacie du monde, l’Inde est aussi numéro 1 du tourisme médical. J’ai un peu de mal avec l’association des deux mots, même si je reconnais qu’ici on peut faire l’expérience du meilleur comme du pire en termes de soin. Je suis toujours véhémente sur la nécessité de ne pas être malade en Inde, ni d’avoir un accident pour éviter tout séjour à l'hôpital. L’expérience hospitalière est certainement le paroxysme de l’interculturel dans le sous-continent indien. Néanmoins, je suis suivie ici par le meilleur dentiste que je n’ai jamais connu et le souvenir de la cure ayurvédique dans le Kerala reste pour moi comme une grande expérience de santé. Sur ce sujet comme pour tant d'autres en Inde, nous sommes bien en terre de contrastes. Après un séjour solitaire de quelques jours à l’hôpital, ma mère est rentrée chez elle. Pour d’autres r

Corona is gone ?

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Esther, qui habite tout près dans le village des pêcheurs de Vaithikupam, me raconte combien les derniers mois ont été éprouvants économiquement : plus de clients pour ses massages et soins de beauté à domicile, elle a dû faire face à la situation grâce à la générosité des uns et des autres et à sa foi inébranlable. Elle a l’art de raconter des situations dramatiques dans des éclats de rire. C’est toujours une bonne leçon pour moi. Elle témoigne de ses prières continuelles, elle est catholique, reliquat de la colonisation française et portugaise en Inde. Dans son “broken english” je comprends néanmoins clairement la situation. Tout le monde souffre, je prie pour que nos enfants ne connaissent pas cela, dit-elle.   Autre signe de changement, une des dernières fermes de la Papamail Koil Street vient de disparaître au pied de mon immeuble. Hier soir, en portant mon compost aux vaches qui depuis des années n’avaient plus beaucoup de verdure, je m'aperçois que le béton a encore frappé.

Un peu de liberté retrouvée

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En échange d'un pot de moutarde de Dijon, acheté lors d’une escale dans la célèbre cité bourguignonne, mon amie Bhawna m'apporte le traditionnel Pongal, sucré et salé. Ce plat éponyme avec la grande fête tamoule célébrée actuellement. Aujourd'hui, deuxième jour du festival qui en dure quatre, je me suis levée tôt afin de découvrir les kolams plus magnifiques les uns que les autres qui colorent toutes les rues de la ville à l'entrée des maisons. L'agitation était palpable hier soir déjà, dans un incessant ballet de véhicules surchargés -la famille entière sur le deux-roues pour la circonstance- où trônait à l'arrière un petit et haut bouquet de canne à sucre. Pongal est calée sur le calendrier lunaire, cette fête célèbre l'abondance des récoltes. Après avoir jeté et brûlé en famille les vieux vêtements, le premier jour chacun achète de nouveaux habits, symbole d’une nouvelle vie. Le deuxième jour, le plus important, est consacré à la cuisson du riz, du lait e